Cette superbe place, très bucolique, a été entièrement réaménagée. Outre une très belle fontaine, notez également la présence ‘inquiétante’ d’un pilori, poteau où les criminels étaient exposés à la vue du public ...

Cette zone humide a été récemment reconstituée à proximité immédiate du château, mais elle n'a en réalité jamais existé comme telle. Il s'agit d'un milieu de synthèse qui présente sur un espace réduit quelques-unes des facettes essentielles des milieux humides de Famenne, tels qu'ils étaient à la fin du 19e et au début du 20e s. Le site est visitable. En parallèle à la visite du château, trois univers naturels sont à découvrir. L'étang, milieu de vie d'une richesse foisonnante, est un site d'hivernage et un relais de migration pour les oiseaux. Il accueille de nombreux hérons, poules d'eau et autres canards et regorge de végétaux qui constituent des niches écologiques, source de nourriture et abri pour une multitude d'insectes, d'araignées, de batraciens et de poissons. On y trouve des brochets, gardons et brèmes, mais aussi les goujons et ablettes qui se déplacent en bancs pour tenter d'échapper à leurs prédateurs. Vient ensuite le marais, lieu où poussent roseaux, joncs et saules têtards. La densité de la roselière offre sa protection à une infinité d'oiseaux allant du martin-pêcheur à la poule d'eau en passant par la fauvette des marais. Deux familles de batraciens se partagent le marais, les anoures (grenouilles et crapauds) et les urodèles (tritons et salamandres). Au 20e s. encore, les Famennois s'installaient dans la zone humide pour y cueillir les joncs et l'osier et en faire des paniers ou des sièges. La prairie constitue le troisième univers. Autrefois, les céréales constituaient la base de l'exploitation agricole mais, à la fin du 19e s., la pauvreté des sols de Famenne a contraint les agriculteurs à se convertir à l'élevage et à se recentrer sur les pâturages. C'est ainsi que sont apparues ces petites zones bocagères, prairies ceinturées de haies, qui caractérisent les paysages de Famenne.

Cette balade est par ailleurs une excellente occasion de découvrir le château autrement, puisqu’elle en fait le tour quasi complet. Au 13e s., le seigneur Jacques de Wellin dit de Lavaux, fit construire au bord de la Wimbe une tour simple qui permettait de surveiller la voie principale située en forêt. La seigneurie passa ensuite à la famille Berlo. En 1450, le chevalier Jean II de Berlo fit reconstruire le château, dont les tours et les courtines existent toujours. En 1500, la seigneurie a appartenu au baron R. de Mérode qui fit ériger la quatrième tour. En 1627, le baron Sieger de Groesbeeck revendit toute la seigneurie de Lavaux au baron de Rouveroy, colonel d'infanterie de l'empereur Ferdinand III. Ce dernier transforma une partie du château et y fit annexer une grande ferme. Vers 1730, l'arrière-petit-fils de ce baron fit ériger, côté ferme, une sorte de tourelle à cinq pans qui abrite la chapelle actuelle et, au sous-sol, une curieuse salle de bain ‘à la romaine’. Les seigneurs Berlo et Rouveroy furent donc les auteurs de fastes architecturaux et influencèrent l'histoire du domaine de Lavaux. En 1795, après la révolution française, le domaine fut mis en vente comme bien national. Il fut racheté en 1810 par la famille Malaccord, ce qui mit fin à sa vocation seigneuriale. Abandonné, il tomba en ruines. En 1927, il fut vendu à une firme immobilière qui en fit don à l'association Les Amis de la Commission Royale des Monuments et Sites. En 1933, il fut cédé à la Ligue des Amis du Château de Lavaux, fondée par la Baronne Lemonnier, qui redonna vie aux ruines en les transformant en un superbe château. Récemment, le château a connu de nombreux réaménagements et une nouvelle scénographie. Il abrite trois musées, l’un est consacré aux vieux métiers et au quotidien des habitants de Lavaux aux 19e et début 20e s., le second présente la vie seigneuriale aux 17e et 18e s. et le dernier est dédié à la nature et à la vie agricole au fil des saisons.

Prenez le temps d’admirer la très jolie chapelle Notre-Dame de Walcourt. Pleine de charme et retirée du village, elle date de 1820. Le village quant à lui date de l'époque mérovingienne. Lavaux-Sainte-Anne dépendait autrefois de la principauté de Liège et ses habitants porte le joli sobriquet de Petias, ce qui signifie ‘petites poires sauvages’.

Cette superbe place, très bucolique, a été entièrement réaménagée. Outre une très belle fontaine, notez également la présence ‘inquiétante’ d’un pilori, poteau où les criminels étaient exposés à la vue du public ...